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Du tome premier de

l'Ombre du Phallus

pour seulement 9,50 euros

263 pages

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Un récit

D'André Bernardi

Recueilli et mis en page par

 

PAUL MARYTHÉ

 

 

 
Vous êtes le visiteur 
 
INTRO

 

Marseille, en février, n’est pas tout à fait Marseille. Dès la nuit tombée, les rues se vident, les commerces ferment, les gens sont pressés de rentrer chez eux.

Le froid prend possession de la ville, et pour peu que, comme ce soir, le Mistral se mette à souffler, il vous pénètre au plus profond de votre être et vous gèle les os. Impression parfaitement désagréable qu’aucun vêtement  ne peut combattre.

Sortant d’un restaurant surchauffé sur le Vieux Port,où m’avait invité mon éditeur, j’avais éprouvé le besoin de marcher un peu, pensant que l’air frais me ferait mieux digérer les huîtres, le loup grillé au pastis, et le petit blanc de Cassis dont on avait ingurgité deux ou trois bouteilles. C’est pourquoi j’avais refusé qu’il m’accompagnât à mon hôtel.

Grossière erreur. Ce vent glacial me prit aux entrailles. Rapidement je sentis mon estomac se nouer et j’éprouvai des difficultés à mettre un pied devant l’autre.

Je poussai donc la porte du premier bistrot ouvert que je trouvai sur mon chemin. J’étais sur cette avenue mondialement connue qui se nomme la Canebière et qui, si l’on en croit la chanson, fait le tour de la terre. Un tour qui semble quand même avoir fait un stop du coté de Bab el Oued, vu que la clientèle du bistrot était essentiellement d’origine Nord-africaine.

Du coup – et pour rester couleur locale - je commandai un thé à la menthe, espérant, sans trop y croire, que sa chaleur me dénouerait la boule que j’avais sur l’estomac.

J’enlevai mon manteau et m’affalai sur une chaise. Ce que faisant,  j’envoyai mon manteau au sol, renversant la chaise sur laquelle je l’avais posé. Incapable de réagir, je le regardai attendant qu’il répare de lui-même les dégâts ; Ce que bien évidement il ne fit pas. Il serait sans doute encore au sol, si une main secourable n’était venue le ramasser, redresser la chaise, et remettre les choses en état. J’eus la force de dire merci. avant qu’une nausée incontrôlable ne me propulse vers les toilettes que je réussis à atteindre  avant de restituer mon délicieux repas à la nature, via les égouts de la ville.

Soulagé, je revins prendre ma place un moment plus tard. Mon thé m’attendait mais il était froid. Avant même que je puisse faire ou dire quelque chose, la même main qui avait ramassé mon manteau subtilisa mon verre, alla le poser sur le comptoir et dit au barman

-        Raymond, tu remplaces s’il te plait !

-        Merci, dis-je à l’homme qui me souriait.

-        Vous n’avez pas l’air dans votre assiette, non ?

-        Exact, je sors du restaurant, et le vent et le froid ont eu raison de ma digestion.

-        Vous n’êtes pas d’ici ?

-        Non, de Paris. Il y fait moins froid.

-        Ouais, mais le ciel n’y est pas aussi bleu, vous verrez demain.

-        Vous prenez un verre avec moi ?

-        Pourquoi pas !

-        Merci de m’être venu en aide pour le manteau. J’avais l’impression d’être paralysé. Je me présente : Paul Marythé.

-        L’écrivain ?

-        Vous me connaissez ?

-        Oui, j’ai lu un de vos bouquins, et je vous ai vu à la télé quand vous êtes passé je sais plus avec qui. Le livre m’avait bien plu, parce qu’il se passe en partie dans la région. Ca s’appelait Piège à.. quelque chose.

-        Oui, « Piège à C…hômeurs »  * (qu'on trouve Ici) *

-        C’est ça ! Mon nom à moi c’est André Bernardi, Marseillais de pure souche. Enfin presque ! – Raymond  sers-nous deux cognacs. Et pas celui pour les touristes -. Vous verrez ça vous fera digérer et ça vous remettra sur pieds !

-        Si vous le dites. J’en ai bien besoin.

-        Vous êtes là pour quelques jours ?

-        Je sais pas trop, mon éditeur me tanne pour que lui écrive quelque chose, mais je suis en panne d’imagination. Alors en attendant l’inspiration, je vais faire un peu de tourisme dans la région.

-        Comment on devient écrivain ?

-        En ce qui me concerne, c’est le pur hasard. Un sujet vous inspire, vous avez la plume facile, vous prenez une feuille blanche, un stylo, et vous mettez le sujet sur la feuille. C’est ce qui m’est arrivé. Le plus dur, c’est de trouver le sujet.

-        Ca parait simple, dit comme ça.

-        En réalité, le plus dur c’est de se faire éditer. Vous pouvez pas savoir combien les éditeurs sont frileux. Ils préfèrent éditer les gens connus, les journalistes, les étrangers. A tel point qu’un de mes amis me suggère de me faire éditer aux USA, et de me faire passer pour un américain. Il parait que ça marche et que les chances de se faire éditer alors en France sont cinquante pour cent plus élevées..

 

Tout en parlant on avait ingurgité nos cognacs, ma boule à l’estomac avait disparu, l’homme était sympathique, on reprit deux autres cognacs.

         

-        Et vous, vous faites quoi, demandai-je à mon nouvel ami ?

-        Plus rien. Retraite, je survis

-        Comment ça, vous survivez ?

-        Vous savez je vais avoir 72 ans, j’ai vécu 50 ans avec mon épouse, Elle m’ a quitté,

-        Toutes mes condoléances !

-        Non ! Pas morte. Partie. C’est une longue histoire ! Longue et triste. Tiens, si vous cherchez un sujet de roman, je vous en fourni un et gratis. Si j’avais su écrire, je crois que je l’aurais bien fait moi-même le roman de ma vie. Mais je suis pas doué pour ça.

-        Et sans vouloir être désobligeant, vous pensez que votre vie peut intéresser les lecteurs.

-        Ma foi !  Raymond deux autres cognacs ! Je vais vous faire une confidence. Je crois que bien racontée, ça pourrait. Faut vous dire que j’ai eu une jeunesse assez agitée, comment dire, sexuellement parlant. C’était bien avant 1968, année dite de la révolution sexuelle. Révolution, tu parles ! De tous temps les jeunes se sont envoyés en l’air, mais moi je crois que détiens le pompon ! Si je vous racontais par le détail ce que j’ai vécu, vous diriez que j’affabule. Et pourtant ! Parfois quand j’y repense, j’en arrive à me dire que ça peut pas être vrai. Mais ça l’est. La meilleure preuve c’est que ça a foutu ma vie en l’air et qu’à mon âge je me retrouve tout seul comme un con.

-        Votre femme est partie à cause de ça ?

-        De ça et de bien d’autres choses. Un vrai roman, je vous dis ! On pourrait même en faire un film.

-        A ce point ? Vous me mettez l’eau à la bouche.

-        Ne croyez pas que j’exagère parce qu’on est à Marseille. C’est plus de mon âge. Mais reste que, triturée par un talentueux professionnel comme vous, mon histoire pourrait intéresser beaucoup de gens. En particulier ceux qui les aiment bien croustillantes. Réfléchissez-y. Tout est parfaitement rangé dans ma tête, et pour cause ! je n’ai plus que mes souvenirs pour agrémenter les quelques jours qui me restent à vivre. Alors avant qu’Alzheimer viennent me légumifier, ça me ferait plaisir de confier ça à quelqu’un.    Donc, faut tester. Je vous raconte  et si vous, vous êtes intéressé, on va plus loin. Vous n’allez quand même pas passer à coté de votre futur Goncourt, non ? Sinon on arrête.

-        Vous ne pensez tout de même pas que ça me ferait entrer à l’Académie ?

-        Non j’irai pas jusque là ! Mais vous pourriez avoir le Fémina, Les nanas apprendraient beaucoup de choses. Quoique maintenant, elles savent tout en naissant. Vous savez quoi ? Je vais vous raccompagner à votre hôtel et demain, quand vous aurez récupéré de votre petit malaise, on se revoit et on en reparle.

-        Oui, bonne idée, je commence à ne plus y voir très clair. Ce repas m’a épuisé, et les cognacs m’assomment. Il est temps d’aller dormir.

 

La suite du récit est donc la vie agitée, très agitée

D'André, Bernardi.

Et quand je vous aurai dit qu'il m' a tenu trois jours en haleine

Vous aurez, vous aussi, peut-être envie

De la connaître. Ca vaut le détour !

 

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