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Extrait de la Théorie du
Jouet
…… Alors l’Esprit appela Adam et lui demanda quelques explications.
Avec un grand courage qui perdure toujours chez ses descendants, Adam expliqua
que c’était la femme qu’on lui avait
donnée pour compagne qui lui avait tendu ce fruit à manger, et que lui,
n’ayant pas bien vu de quoi il s’agissait, vu qu’il était occupé à autre chose,
en avait mangé, oh ! trois fois rien, un tout petit bout.
L’esprit demanda alors
à Eve de s’expliquer. Oui dit-elle,
mais c’est la faute du serpent qui m’a envoyé ce fruit en me disant de le
manger.
L’Esprit pensait : Mais où vont-ils chercher tout ça ? Néanmoins il fallait punir et bien qu’à
l’origine il ne s’agisse que d’un jeu, la punition se devait d’être exemplaire
car elle était partie intégrante du jeu..
Le serpent, qui avait assisté, interloqué, à l’entretien, et
dont le seul tort avait été de rire un peu trop fort, fut le premier puni.
Condamné à ramper sur le sol, à manger de la terre, à être maudit, à avoir la
tête écrasée etc… Ne pouvant partir la
queue entre les jambes, et pour cause, il s’éloigna en rampant, l’air python,
pardon ! Piteux et Adam crut l’entendre murmurer : salope !
« Quant à toi, Femme, je multiplierai les peines de tes
grossesses et tu enfanteras dans la douleur.
Pour toi, Homme, qui a écouté la voix de ta femme et a
mangé le fruit défendu, maudit soit le sol à cause de toi. Tu devras désormais
en tirer ta subsistance à la sueur de ton front jusqu’à ce que poussière tu
redeviennes poussière. »
Et, ayant dit, l’Esprit disparu de la surface de l’Eden.
Voyant qu’ils étaient seuls, Adam se tourna alors vers Eve et
lui administra deux puissantes gifles, les deux premières de l’histoire de
l’humanité…..
Par la fenêtre ouverte pour laisser passer l'improbable
fraîcheur de la nuit de ce mois d'août qui n'en finit pas de déshydrater nos
corps moites, perce le premier rayon de soleil.
Closes d'un sommeil encore lourd, mes paupières ne suffisent pas
à faire obstacle à la lumière de
l'astre qui éprouve un malin plaisir à titiller ma rétine rétive à
s'éveiller au jour qui naît.
Pour fuir cette lumière importune, et sans même l'avoir voulu,
rageusement je lui tourne le dos. Mon
corps nu, sur les draps froissés reçoit alors comme une caresse impalpable. Dans sa lente montée au firmament, Phoebus
sur ma peau bronzée, promène, à son rythme,
ses rayons déjà chauds, tels les doigts langoureux et quelque peu
pervers d'une hétaïre consciencieuse
Au clocher du village, tintent sept coups. La brise matinale apporte jusqu'à moi la
vibration ouatée du bronze malmené par un bedeau toujours à l'heure et
fermement convaincu de faire oeuvre de charité en rappelant aux fidèles - et
aux autres qui s'en passeraient bien - qu'il y messe tous les jours et qu'il
serait très heureux de voir aujourd'hui dans sa chapelle plus de monde que les
trois ou quatre bigotes habituelles. Il est l'heure de se lever.
Maudissant les bedeaux, les clochers, les églises, et même ce
soleil qui, lorsqu'il sera haut, va transformer ce jour en une insupportable fournaise,
d'un effort surhumain, je me dresse à moitié.
A moitié seulement, car il ne me faut point, en un seul mouvement, épuiser l'énergie qu'une nuit tout entière accumula en moi. Alors, et alors seulement, j'ordonne à mes paupières de s'entrouvrir un peu.
Le blanc immaculé des
murs m'agresse avec tant de hargne qu'aussitôt l'envie me prend de replonger
dans mon oreiller, d'y enfouir ma tête et de ne l'en plus lever. Mais le
bedeau, au loin, renouvelle son appel. Grand connaisseur de la nature humaine,
il sait bien, lui, qu'il ne faut pas
laisser de répits aux hommes de peu de foi.. Il me faut donc me résigner. Sur mon lit je m'assois. Prenant bien garde
de poser sur le sol, en premier, le pied droit - Se lever du pied gauche est
fortement déconseillé à qui attend de
la vie un peu de bonheur et de joie.-
Mes yeux enfin sont grands ouverts La lumière du jour me devient supportable.. Doucement,
je contourne le lit et vais à la
fenêtre pour fermer les volets, évitant de faire le moindre bruit..... pour ne
pas l'éveiller.
Elle est là, couchée nue, elle aussi. Les rayons du soleil
n'atteignant pas cette moitié de lit, elle n'a pas été importunée par ce lever
intempestif.. Sa respiration régulière atteste de son parfait sommeil et
même les cloches n'ont pu y mettre fin. Dors, mon amour. Les
vacances c'est fait pour ça.
La chambre est à présent plongée dans la pénombre. Sur les draps
bleutés, ses formes généreuses
dessinent en relief d'appétissants contours. Il me semble soudain que
mon pouls s'accélère, l'idée me vient de t'éveiller.. Mais comme d'habitude je
n'en ferai rien.. Je m'en vais donc, un peu frustré, l'humeur morose, préparer
le café..
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